Au cœur des hautes montagnes et des vastes plaines du Tibet réside un mystère ancien qui fascine les chercheurs et les passionnés d'histoire depuis des siècles : Zhang Zhung.
Cette ancienne civilisation pré-bouddhiste, qui prospérait il y a des millénaires dans les régions occidentales du Tibet et au-delà, représente un chapitre crucial de l'histoire et de la culture du toit du monde.
Dans cet article, nous explorerons les mystères de Zhang Zhung et son héritage durable dans la région himalayenne.
Zhang Zhung, également orthographié Shang Shung, était un royaume antique qui couvrait une vaste étendue de territoire, y compris des régions du Tibet occidental, du Népal, du Bhoutan et du Ladakh.
Les origines exactes de cette civilisation remontent à plusieurs millénaires, avec des preuves archéologiques suggérant une présence humaine dans la région dès le Néolithique.
Zhang Zhung était réputé pour sa richesse culturelle, ses avancées technologiques et son système politique sophistiqué.
Les anciens Zhang Zhungpa, comme on les appelle, étaient des artisans habiles, des éleveurs de bétail expérimentés et des guerriers redoutables. Ils ont laissé derrière eux un riche héritage de temples, de sculptures, de manuscrits et d'objets d'art qui témoignent de leur sophistication culturelle.
La religion et la spiritualité jouaient un rôle central dans la vie des anciens Zhang Zhungpa.
Ils pratiquaient une forme de chamanisme animiste, avec des divinités et des esprits vénérés associés aux éléments naturels tels que les montagnes, les rivières et les forêts. Les rituels religieux et les pratiques spirituelles occupaient une place importante dans la vie quotidienne de la société Zhang Zhung.
L'héritage de Zhang Zhung a eu une influence profonde sur le développement ultérieur du Tibet et de sa culture.
De nombreux éléments de la culture Zhang Zhung, tels que les coutumes, les croyances religieuses et les pratiques spirituelles, ont été intégrés dans la tradition Bönpo, l'ancienne tradition spirituelle indigène du Tibet.
Certains chercheurs suggèrent même que Zhang Zhung était le berceau des premiers enseignements Bön.
Bien que la civilisation de Zhang Zhung ait depuis longtemps disparu, son héritage continue de résonner dans la région himalayenne.
Les vestiges archéologiques, les textes anciens et les traditions orales perpétuent la mémoire de cette civilisation perdue, offrant aux chercheurs et aux passionnés d'histoire un aperçu fascinant de la richesse et de la diversité de l'histoire tibétaine.
En conclusion, Zhang Zhung représente un chapitre captivant de l'histoire du Tibet et une fenêtre sur le passé mystérieux de la région.
Son héritage culturel et spirituel continue de fasciner et d'inspirer ceux qui s'intéressent à l'histoire ancienne et à la civilisation de l'Himalaya.
La tradition Bön, souvent méconnue du grand public, est l'une des plus anciennes pratiques spirituelles du Tibet. Originellement, elle était profondément ancrée dans le chamanisme, cette connexion demeure encore aujourd'hui une caractéristique distinctive de cette tradition spirituelle fascinante.
Pour comprendre pleinement la tradition Bön, il est essentiel de se pencher sur ses racines chamaniques.
Avant même l'arrivée du bouddhisme au Tibet, les peuples de cette région pratiquaient le chamanisme, une spiritualité basée sur la connexion avec les esprits de la nature, la guérison par les plantes et les rituels pour influencer les forces cosmiques.
Lorsque le fondateur de la tradition Bön, Tonpa Shenrab Miwoché, est apparu il y a des milliers d'années, il a intégré ces pratiques chamaniques dans ses enseignements, créant ainsi un pont entre le chamanisme et la spiritualité émergente du Tibet.
Malgré l'influence ultérieure du bouddhisme sur la tradition Bön, de nombreux aspects du chamanisme sont restés intégrés à ses pratiques. Les chamans Bön, appelés "ngakpa" ou "ngakmo", continuent de jouer un rôle central dans la communauté, agissant en tant qu'intermédiaires entre les mondes spirituel et physique.
Les rituels chamaniques dans la tradition Bön peuvent inclure des invocations d'esprits, des danses sacrées, des offrandes à la nature et des pratiques de guérison. Ces rituels visent à établir l'harmonie avec les forces de la nature, à guérir les maladies physiques et spirituelles, et à assurer la prospérité de la communauté.
Une caractéristique unique de la tradition Bön est sa capacité à intégrer harmonieusement le chamanisme et le bouddhisme. Alors que d'autres traditions tibétaines ont souvent vu le chamanisme et le bouddhisme comme des pratiques distinctes et parfois opposées, la tradition Bön les voit plutôt comme des aspects complémentaires du cheminement spirituel.
Les pratiquants Bön peuvent invoquer des divinités bouddhistes dans leurs rituels chamaniques, tout en utilisant des techniques chamaniques pour approfondir leur pratique bouddhiste. Cette synthèse unique crée une approche holistique de la spiritualité qui embrasse la diversité des expériences humaines et des traditions spirituelles.
L'impact du chamanisme sur la tradition Bön se manifeste également dans d'autres aspects de la culture tibétaine. La musique, la danse, l'art et la médecine traditionnelle tibétains portent tous des traces de l'influence chamanique, témoignant ainsi de la profondeur et de la richesse de cette tradition ancienne.
En outre, la connexion entre le chamanisme et la tradition Bön continue d'inspirer des chercheurs et des praticiens du monde entier. À une époque où de nombreuses personnes cherchent à renouer avec les racines spirituelles de l'humanité, la tradition Bön offre un aperçu précieux de la manière dont le chamanisme peut être intégré dans un contexte spirituel plus large.
c'est un témoignage vivant de la richesse et de la diversité de la spiritualité humaine. En intégrant les principes du chamanisme dans sa propre vision du monde, la tradition Bön offre une approche unique de la connexion avec les forces de la nature, les esprits ancestraux et les divinités célestes.
Que l'on soit un chercheur spirituel en quête de sagesse ancienne ou simplement un curieux désireux d'en apprendre davantage sur les cultures du monde, la tradition Bön offre une fenêtre fascinante sur un aspect souvent négligé de l'histoire spirituelle du Tibet. En explorant les liens entre le chamanisme et la tradition Bön, nous pouvons approfondir notre compréhension de la nature humaine et de notre place dans l'univers.
Source Wikipédia
" Dans les sources historiques et les légendes tibétaines médiévales, Zhang Zhung, Shang Shoung ou Shang Shung (tibétain : ཞང་ཞུང་, Wylie : zhang zhung, THL : shyangshyung) est le nom d’un royaume occupant l’actuel préfecture de Ngari, à l'Ouest de la Région autonome du Tibet, qui a été conquis militairement par l’Empire du Tibet (629 – 877) au VIIe siècle, sous le règne de Songtsen Gampo.
Il est appelé Yangtong (羊同) ou Xiangxiong (象雄) dans les sources chinoises.
La tradition de la religion chamanique Bonpo prétend que c’est de là que vint le Bön Yungdrung, précurseur du bouddhisme tibétain après syncrétisme avec le bouddhisme. Dans la longue histoire des rivalités entre les religions bonpo et bouddhiste, le royaume occupe la place symbolique de l’« autre Tibet », opposé à l’empire tibétain.
En raison d’obstacles géographiques, culturels et politiques, l’exploration archéologique du Tibet occidental a démarré timidement il y a moins de vingt ans. Ses découvertes prometteuses ont encouragé l’Académie des sciences sociales du Tibet à s’associer aux recherches depuis quelques années.
Selon les Annales du lac Manasarovar, le Zhang Zhung comprenait 18 royaumes, probablement des chefferies, centrés autour du mont Kailash, et occupait une vaste superficie comprise entre le Ladakh, Jalandhara au Punjab, le Mustang, le Tibet central, la bordure nord du plateau de Changthang et Shanshan (Loulan) dans le désert du Taklamakan.
D’autres sources mentionnent trois régions : interne (Phug-pa), médiane (Bar-ba) et externe (sGo-ba), la dernière s’étendant de Gilgit à l’ouest aux environs du lac Namtso à l’est, et du Khotan au nord à Mukthinath (Mustang) au sud.
La capitale, Khyunglung Ngülkhar, « Palais d’argent de la vallée de Garuda », pourrait correspondre aux ruines découvertes dans le village de Khyunglung au sud-ouest du Kailash, dans la vallée du Sutlej (District de Kinnaur, État d'Himachal Pradesh en Inde). Cette vallée est d’ailleurs nommée Shambhala (« Terre de bonheur » mythique du bouddhisme tantrique) dans certains textes bön.
Selon la tradition bonpo, l’« enseignement parfait » du dzogchen se transmit tout d’abord au Zhang Zhung, comme en témoigne le nom de son texte principal, Tradition orale du Zhang Zhung (Zhang-zhung Nyan-gyud). Le Bön se présentant comme une tradition similaire[réf. nécessaire] et parallèle au bouddhisme, remontant à un maître plus ancien que le Bouddha, une hypothèse propose que cette religion aurait commencé d’exercer son influence tout d’abord au Tibet occidental, depuis la Perse.
Les lamas du Zhang Zhung auraient porté, comme les rois, des coiffes à cornes et des turbans de soie blanche, et des manteaux de peaux de fauves. Dans certains textes, le souverain est nommé « merveilleuse présence lumineuse » ; il était peut-être considéré comme une incarnation divine. "
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